De « la Parole » aux actes
Ils nous racontent…
… certaines expériences vécues, en se basant sur « La Parole »
J’ai reçu un jour un appel de quelqu’un qui en avait entendu parler et qui était intéressé à réserver ce local pour son groupe. Je l’ai invité à venir visiter le local avant de le réserver pour être bien certain que l’endroit lui convenait. Il est venu avec un compagnon. Ils ont vite constaté que l’endroit leur plaisait beaucoup. Ils avaient pourtant une réserve : le décor (statue, crucifix, images saintes) ne leur convenait pas car ils sont bouddhistes. Ils voulaient bien utiliser le local à la condition, qu’à chacune de leurs rencontres, on enlève les signes religieux. J’ai d’abord été choqué de leur demande sans trop le faire voir. J’ai failli leur faire remarquer qu’ils étaient dans une maison tenue par des religieux catholiques romains. Puis je me suis souvenu d’une phrase de Chiara qui nous invitait : « à se faire un avec le prochain en tout sauf dans le péché » et je me suis dit que ce ne serait surement pas un péché que de faire disparaître le crucifix de la pièce le soir de leur rencontre.
Le premier soir où ils sont venus j’ai bien pris soin d’enlever tout signe religieux du local avant qu’ils arrivent, ce qu’ils ont apprécié. Le mois suivant j’ai attendu qu’ils arrivent pour faire le travail avec eux afin qu’ils puissent tout replacer en partant. À ma grande surprise le responsable m’a dit que ce n’était pas nécessaire de tout enlever. Il a ajouté : « parce que vous nous avez respectés tel que nous sommes, nous devons faire de même avec vous et prendre le local tel qu’il est sans rien changer ». J’ai traduit dans ma tête « vous nous avez aimés tel que nous sommes à nous maintenant d’en faire autant ».
Y.D. féc, Québec
J’allais quelquefois, avec quelques membres des Focolari, visiter les prisonnières dans ma ville. Nous avions remarqué qu’une Sri-Lankaise était retenue en prison depuis longtemps pour un vol qui ne méritait pas une si longue punition. Ayant entendu de l’une de mes amies qu’un procureur général était connu pour sa philanthropie et qu’il pouvait bien aider la Sri-Lankaise et la libérer, j’ai décidé de me fier à lui. Je lui ai téléphoné pour lui expliquer l’affaire. Il m’a permis d’emmener un notaire à la prison pour que la femme fasse une procuration requise. Après quelque temps, on a rendu justice à la dame qui a été libérée.
S.A., Montréal
J’ai demandé à l’Esprit-Saint de m’éclairer. Et c’est alors que j’ai entendu la petite voix me dire « aime-la ». « Oui, mais … comment ? »
Je me suis donc dit que pour l’aimer vraiment, je devais la regarder avec un regard nouveau. Au lieu de lui demander ce dont j’avais besoin, je me suis mise, plutôt à lui demander son avis sur ce que je devais faire.
Quelques temps plus tard, j’ai réalisé que son attitude envers moi était en train de changer. Et à un tel point, que c’était désormais elle qui venait vers moi dès qu’elle me sentait désemparée. Et elle se faisait un plaisir de partager ses connaissances avec moi et m’encourager. Je n’en croyais pas mes yeux, ni mes oreilles !
Comme quoi, il suffit de peu pour faire la différence dans son entourage. Il suffit d’avoir un regard nouveau sur les gens. Les regarder avec amour. Les écouter avec amour.
Quelques mois plus tard, mon contrat s’achevait. Et cette même collègue, qui avait été méfiante au début à mon égard, cherchait par tous les moyens à me trouver un poste dans cette entreprise afin que je puisse y rester. Ce n’était plus la même personne. C’était une personne aimée !
M., Montréal