En savoir plus sur les projets…

 Projet survie face au virus de la COVID-19

La situation en Haïti n’est pas bonne, tant sur le plan économique que politique.

Le virus de la COVID a également touché Haïti. Heureusement, les cas de contagion et le nombre de décès sont inférieurs à ceux de l’Amérique du Nord ou d’autres pays. La contamination se produit surtout dans les lieux de contact avec la République dominicaine. C’est malheureusement le cas dans la région où se déroulent la majorité de nos activités.

Nous contribuons à la protection de la population, surtout de nos écoles et des paroisses, en établissant plusieurs lieux de désinfection et en fournissant du matériel d’assainissement.

 
Station de désinfection et matériel

Station de désinfection et matériel

Adopter un jardin

Pour contrer les situations extrêmement difficiles de plusieurs familles de nos communautés en Haïti, dû au manque rapide de nourriture par la fermeture de la frontière avec la République Dominicaine d’où normalement sont importés beaucoup de produits alimentaires, autre impact de la COVID-19, la coopérative agricole a eu cette idée en vue d’insuffler une dynamique qui fasse boule de neige et où les gens « reprennent en main leur destin ». Ils ont lancé le programme « adopte un plant d’haricots » que nous avons renommé « Adopte un jardin » afin d’avoir des petits potagers proches des maisons, auxquels les habitants apporteraient un soin particulier, incluant les corvées d'eau.

Les dépenses sont évaluées à 65$ CAD par jardin. Le comité d’Haïti a été particulièrement touché par cette initiative et nous avons sollicité plus particulièrement nos amis et familles à soutenir ce projet. Certains d’entre vous l’avez fait aussi. Et de petites pousses…nous avons maintenant de petits potagers près des maisons mais aussi… des champs qui grandissent et produisent.

Les produits sont partagés avec le prochain. Un focolarino travaille en étroite collaboration avec les nôtres pour comprendre quels seraient les besoins pour continuer à maintenir vivante cette initiative.

 Les adoptions à distance

Le projet de parrainage « Adoption à distance » a débuté en 1996 dans le Département du Nord-Est, le plus pauvre d’Haïti. La majorité des personnes y vivent sous le seuil de pauvreté et de nombreux enfants ne peuvent pas aller à l’école. Le projet consiste à parrainer un enfant, à assurer son éducation et ses soins de santé conformément aux normes locales. Il est financé par l’organisme à but non lucratif (NGO) « Action pour les nouvelles familles ONLUS », une expression du Mouvement des Focolari en Italie. Actuellement, 150 enfants sont parrainés en Haïti, dont 30 sont parrainés par des nord-américains, principalement des canadiens. Les personnes qui parrainent un enfant sont des familles, des personnes célibataires ou des organisations, qui s’engagent à verser 400 $ CAN par année pour l’enfant.

Wilfrid Joachin est le coordonnateur local de ce projet. Étant haïtien, il connaît bien son peuple, et avec certaines autres personnes de la région, ils sont en mesure de trouver les familles qui sont le plus dans le besoin. Parfois, l’enfant parrainé est le seul de la famille qui a la possibilité d’aller à l’école. Dans la mesure du possible, ces familles aident à leur tour d’autres familles dans le besoin. De cette façon, la famille aide une ou deux autres familles. Ce soutien est très bénéfique pour la région ; il aide les personnes à avoir du courage pour faire face à leurs nombreux problèmes.

Le programme a commencé avec les enfants de familles pauvres qui étaient en 1ère, 2ème et 3ème année. Maintenant, la plupart de ces enfants sont proches de terminer leurs études secondaires. Avec leurs familles, ils ont signé une entente, qui nous permettra de poursuivre ce projet : ceux qui ont terminé leurs études secondaires et trouvent un emploi, s’engagent à donner 25% de leurs revenus pour ce projet, et feront du bénévolat une partie de leur temps dans l’une des écoles gérées par PACNE et ce, pendant deux ans.

 Les écoles

L’année 1996 a marqué le début de nos écoles en Haïti. Les membres du Mouvement ont voulu s’occuper de l’éducation des enfants qui n’étaient pas en mesure d’aller à l’école dans le village de Lacouève et ont commencé à donner des cours gratuits d’écriture et de lecture. Deux ans plus tard, la même expérience a été faite à Mont‑Organisé.

Quelques années plus tard, une volontaire du Mouvement des Focolari à Toronto, ML, visitait notre petite communauté là-bas et a parlé de cette initiative à son retour aux membres du Mouvement au Canada. Ils ont recueilli des fonds et les ont envoyés en Haïti. Grâce à cette aide, la communauté d’Haïti a construit des salles de classe de fortune. Ce projet a également été adopté par les prêtres et les écoles de la Colombie Britannique, en Alberta et dans la région de Toronto. Des adultes et des jeunes du Mouvement au Canada ont organisé des activités de collecte de fonds. Grâce à cette aide continue, l’école a pu accueillir plus d’enfants et chaque année, le nombre a augmenté.

En 2008, AMU (Azione per un Mondo Unito – Action pour un monde uni) Luxembourg, une ONG liée au Mouvement des Focolari, a fourni les fonds pour la construction de deux salles de classe avec des blocs de ciment, pour des machines à coudre, et a fourni du matériel pour les deux classes de l’école de métiers pour filles à Zilma.

En 2010, AMU Luxembourg a financé un projet encore plus important : la construction de salles de classe, de salles de réunion, de salles de débarras, de cuisine, de toilettes, d’enceintes, de mobilier et d’équipements de classe pour les écoles de Zilma et de Mont-Organisé et d’un jardin d’enfants à Mont-Organisé.

Ces fonds d’immobilisations ont fourni une infrastructure adéquate pour ces trois écoles. Cependant, nous comptons toujours sur les dons des amis d’Haïti pour couvrir les coûts de fonctionnement des écoles ; le gouvernement ne les subventionne pas bien qu’elles aient été reconnues et accréditées. Environ 2/3 des dépenses de fonctionnement sont couvertes par les parents des élèves et 1/3 par des dons. Notre objectif est qu’un jour, les frais scolaires soient couverts par la contribution des parents. Cela dépend en grande partie de la situation économique de la région.

Les enfants qui sont catholiques apprennent le catéchisme selon les programmes de leurs paroisses locales et de leur diocèse. Cela les prépare à recevoir les sacrements de la confirmation et de l’Eucharistie.

Depuis la fondation de ces écoles, plusieurs classes ont terminé le cycle de 9 ans de l’école primaire et certains de ces élèves ont pu fréquenter l’école secondaire. Grâce à une subvention, quelques-uns des étudiants les plus doués ont pu aller à l’université.

Entre-temps, deux autres écoles ont commencé à Comba et à Lacroix, toujours dans le but de donner aux enfants pauvres une chance d’apprendre à lire et à écrire.

Outre l’école de métiers de Zilma, il y a deux autres écoles de métiers pour filles dont s’occupent les membres du Mouvement en Haïti: une à Savanette et une à Lacouève.

 Les caisses de soutien

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Les membres fondateurs de la Caisse de soutient en 1991.

Les membres fondateurs de la Caisse de soutient en 1991.

De gauche à droite : Rév. Baltazar OMI, pasteur, Wilfrid Joachin, Joseph Filusma, Génita Simoncoeur, Sr Altagrâc Étienne AMI, Sr. Agnès Lardanchet AMI

Ce projet est conçu pour aider les personnes les plus nécessiteuses de la communauté. Dans le canton de Mont‑Organisé et ses environs, il y a des groupes du Mouvement des Focolari qui se réunissent régulièrement. Ce sont les groupes de la Parole de Vie. Actuellement, ily a 26 groupes de ce type avec un total de 980 participants, principalement des jeunes. Ils ont découvert qu’il y a des personnes qui sont complètement démunies dans leurs communautés, des vieux et des malades sans personne pour s’occuper d’eux, ou des familles où les gens sont littéralement affamés. Ceux qui ne vivent pas dans une ville ou un village, vivent dans des huttes dispersées dans toute la campagne, pas toujours faciles d’accès. Les groupes du Mouvement des Focolari se sont penchés sur cette situation et sont maintenant en contact avec 125 de ces personnes démunies et abandonnées. Ils les soutiennent avec leurs propres ressources et leur argent, mais le plus souvent en passant du temps avec elles là où elles vivent, pour les amener à l’hôpital, les nourrir, les nettoyer et pour les servir d’autres manières concrètes.

 Les bourses

 
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Certains jeunes doués, appartenant au Mouvement des Focolari et conscients de la nécessité d’améliorer l’agriculture et les affaires, ont commencé des études universitaires. Trop pauvres pour payer leurs études, ils ont été aidés par le Mouvement des Focolari au Canada et, au cours des dernières années, par des subventions du Fonds basilien de développement humain (BHDF).

À la fin de leurs études, ils voudraient mettre leurs connaissances au service de leur pays, surtout dans l’agriculture afin d’aider les nombreux petits agriculteurs à produire de la nourriture de manière plus efficace. Deux des étudiants qui sont sur le point de terminer leurs études ont prévu de passer leur temps et leurs connaissances non seulement au bureau, mais aussi sur le terrain, avec les agriculteurs.

 Les logements pour les pauvres

Le projet d’un centre d’hébergement à Savanette (Mont-Organisé) a été proposé par les membres des Focolari en Haïti en décembre 2009. Il était destiné à fournir un logement aux haïtiens vivant dans la pauvreté, abandonnés et ayant besoin de soins quotidiens. Ils ont prévu de prélever des fonds pour ce projet de leurs propres ressources et de demander des dons aux autorités civiles et régionales. Le terrain avait été donné aux organisateurs du projet quelques années plus tôt.

Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a tout changé. Port-au-Prince était à l’épicentre d’un tremblement de terre désastreux et beaucoup de ses habitants ont fui vers la campagne. Plus de 380 personnes sont arrivées à Mont-Organisé et plus de 700 à Carice, une ville voisine, pour demander de l’aide. Certaines d’entre elles avaient des parents et des amis vers qui elles se sont tournées ; d’autres n’avaient personne vers qui se tourner. Il fut très clair que le projet devait être élargi. Heureusement, l’aide internationale est arrivée, en particulier d’AMU Italie, permettant de débuter la construction. Avec la construction en cours, les organisateurs ont décidé d’agrandir la salle qui fait partie du centre à une capacité de 500 personnes. Ceci nous a donné une très belle installation pour notre Mariapolis d’été ; l’année dernière. C’était la première fois qu’elle était utilisée à cette fin. Le complexe est maintenant composé de 20 chambres individuelles, d’un grand hall, d’une cuisine, d’un puits, d’une salle de débarras, de toilettes et de douches. Le complexe abrite également les bureaux de PACNE.

Certaines personnes qui avaient perdu tous leurs biens dans le tremblement de terre ont pu trouver de l’aide là, mais sont depuis retournées dans la capitale. Les personnes hébergées dans ce projet sont environ 15 jusqu’à présent ; il s’agit principalement de personnes handicapées ou de familles dans des conditions très pauvres. Les membres de la communauté locale soutiennent le centre en cultivant les champs adjacents au centre pour produire de la nourriture pour ses habitants ; ou par d’autres moyens concrets.

 Les abris de rapatriement

 

Le Mouvement des Focolari est actif dans la partie nord-est d’Haïti, le long de la frontière avec la République dominicaine. Étant donné que la pauvreté en Haïti est beaucoup plus élevée qu’en République dominicaine, de nombreux haïtiens traversent illégalement la frontière à la recherche de travail. Ils trouvent généralement du travail dans les plantations de canne à sucre, dans le secteur de la construction ou en tant que travailleurs agricoles.

Des tensions politiques et culturelles existent entre les deux pays. L’armée dominicaine rapatrie un grand nombre de ces migrants illégaux, souvent à l’endroit opposé à celui de leur entrée (en les envoyant en Haïti par un point de passage nord s’ils sont entrés du sud ou vice-versa). Ces migrants sont renvoyés en Haïti sans être autorisés à retourner chez eux pour récupérer leurs maigres bien avant. Par conséquent, ils sont totalement démunis. Chaque mois, plusieurs centaines sont retournées de cette manière. Beaucoup sont rapatriés en Haïti près de Mont-Organisé, où le Mouvement des Focolari est actif.

Il y a quelques années, la ville de Mont-Organisé a construit un abri pour permettre à ces migrants de rester un ou deux jours une fois qu’ils ont traversé la frontière. Mais la ville n’a pas les moyens de leur fournir des repas ou de l’argent pour les aider à retourner dans leur village d’origine. Les gens du mouvement des Focolari les ont aidés spontanément à partir de leurs propres ressources en leur fournissant les nécessités les plus élémentaires : un matelas et de la nourriture pendant quelques jours.